LaChapelle se visite (bien mieux) guidé à La Monnaie
J’ai toujours été attirée par l’esthétique des œuvres de David LaChapelle, la rétrospective le concernant organisée à La Monnaie de Paris faisait donc partie des expositions que je ne voulais pas manquer.
Pourtant, les échos négatifs depuis l’ouverture de l’exposition le 6 février ne donnaient pas vraiment envie de se déplacer.
Après avoir vu cette « rétrospective », je comprends effectivement les critiques, cependant j’ai vraiment apprécié cette exposition grâce à l’accompagnement d’un guide pour à peine quelques euros en plus.
Si j’y étais allée toute seule, jamais je n’aurais pensé à faire une visite guidée (est-ce seulement possible, je ne sais pas) mais la sortie ayant été initiée par la Lense, on s’est retrouvé à 1 trentaine de photographes + ou – amateurs mais tous très amateurs de photos ans le hall de La Monnaie.
Un peu plus d’une dizaine était motivée pour les explications savantes et je crois que les autres ont regretté de ne pas avoir choisi cette option.
L’exposition est très courte – ce qui est fort déconcertant pour une « rétrospective » surtout quand on connait la fertilité de l’artiste… Sans guide, vous mettez 10 à 30min selon votre envie de décrypter les œuvres et quelques maigres textes explicatifs (le guide nous a instruit pendant près de 2h).
Et en parlant des textes accompagnant le parcours, ceux-ci font visiblement référence à des œuvres même pas présentes (enlevées au bout d’une semaine pour d’autres expos dans le monde visiblement).
Si on ajoute à ça l’inexistence de quelconque scénographie, le rapprochement de photos de séries différentes pour visiblement un gain de place et l’incohérence d’enchainement des séries, on comprend la déception des visiteurs non accompagnés d’un guide éclairé.
Je ne m’étais jamais penchée sur l’analyse du travail de David LaChapelle et m’étais contentée de rester béate devant ses photos colorées et souvent provocantes. Les explications du guide m’ont fait comprendre que j’ai encore plus de raisons de l’apprécier.
Les photos, souvent très composées, recèlent de symboles à interpréter (j’avais jamais fait attention). Moi qui adoooooore la symbolique je suis servie.
Si vous avez de bonnes connaissances en histoire de l’art et symbolique vous pouvez déjà décortiquer pas mal de choses mais le guide éclaire aussi sur la volonté de l’artiste pour ci ou ça.
(c’est Alexander McQueen en Queen là… mon couturier préféré… j’avais jamais vu sa tête oO)
Bref, vive le guide (même si on s’est retrouvé envahis par des squatteurs de visite guidée tout le long, et ça désolée mais c’était pénible vu la taille des pièces – il aurait pu faire la police un peu le gars) pour 12€ par personne (groupe de 7 à 15 personnes – 16€ de mémoire pour les plus petits groupes ) au lieu de 10€ l’entrée simple (bon moi j’aurais dû payer 8€ compte tenu de mon statut du moment mais ça valait le coût).
J’aime encore plus le travail de David L. depuis cette expo (mis à part qu’il y a trop d’enfants) mais par contre, les fresques 3D – présentées en exclusivité européenne wahhh… HELP!!!!… là je valide paaaaaas du tout, DU TOUT! C’est quoi ce carton de PLV cheap? Sur un autre medium peut être mais là…. c’est à interprêter c’est ça? bah m’enfout, c’est moche. Et puis quand on voit les moyens mis en oeuvres pour les compositions des photos…. je sais pas… ça fit pas.
En conclusion, si on omet le fait que la « nouvelle politique d’accompagnement et de valorisation de la création contemporaine » de La Monnaie de Paris est complètement – osons le dire- foirée/loupée/même joueur joue encore concernant cette exposition, et si vous êtes un néophyte avide de Savoir, trouvez des amis (ou recrutez à l’entrée du musée), prenez un guide et enrichissez-vous!
Expo à voir jusqu’au 31 Mai 2009
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