Concours Samsung WB500 : (Macro) Suite et (médiocre) Fin

La dernière étape du concours organisé par Samsung pour faire parler de ses compacts numériques WB500 & co est là après les 1ère et 2ème étapes, toute fraichement clôturée, et mettant aussi un point final à cette (fausse) compétition.
Le dernier thème : Photos Macro.

Et oui, le WB550 prêté pour l’occasion propose cette fonction, comme la plupart des compacts numériques il me semble, et ce dernier sujet nous a permis de tester ces performances.
Un petit point important à soulever selon moi, parler de « Macro » est un abus de langage puisqu’on ne parle de macro-photographie qu’à partir d’un rapport 1:1 sur le capteur photo et là il me semble que ce n’est pas le cas. Le thème aurait donc dû s’appeler proxi-photographie.

Si on reprend donc la définition de la macro-photo « photo de très petits sujets avec de gros rapport de grossissement » en gros on a pu exploiter la première partie mais pas la seconde, l’appareil ne permettant pas d’effet loupe mais accordant quand même effectivement une mise au point de très près lorsque l’option est activée (et qu’il y a une luminosité importante).
Après avoir brainstormé dans tous les sens, on est bizarrement retombé vers des sujets photo assez clichés, pour répondre dans un sens au thème : qui dit macro dit faune et flore dans la pratique commune…

Cette dernière série se compose de 2 diptyques, j’en aime un, l’autre beaucoup moins et quand aux photos brutes sorties de l’appareil et fournies pour le concours j’ose à peine les montrer (et les ai donc placé en fin d’article).

J’avais mille et une idées…

J’ai d’abord eu envie de jeux de matières et de couleurs dans des mises en scènes très construites, mais l’appareil n’étant pas assez puissant pour obtenir un rendu satisfaisant et aussi parce que ça aurait peut-être été trop difficile à réaliser je suis ensuite partie vers une idée de scénettes avec de petits personnages taille Playmobil max dans des univers un peu improbables mais intéressants niveau texture.
Cependant, dans cette dernière idée, on s’éloignait vraiment trop de l’esprit macro, d’autant que pour que ça rende quelque chose d’intéressant il fallait un cadrage large et l’effet de matière disparaissait.

Etant allé tester cette idée au milieu de la nature et ayant constaté que ça ne pourrait fonctionner pour cette fois (je garde l’idée sous le coude pour une série avec notre D90), dans mon malheur des coccinelles du diable sont venues se balader (et forniquer, ahumm) dans ma zone « studio photo sauvage » comme pour me dire que je devais revenir à ce qui fait battre le coeur des macro-philes : la nature. Et bien soit, elles étaient là, plus au moins prêtes à poser, alors je les ai exhaussées.

N’ayant quand même pas envie de naturel à 100%, j’ai utilisé la feuille blanche glissée dans une pochette plastique transparente et brillante que j’avais prévu pour le fond de mes photos comme studio, inspirée par les maigres photos épurées de macro que j’avais pu trouver sur le net et ainsi créer une ambiance assez « laboratoire ».

Trouvant la composition fort ennuyeuse, l’objectif du WB550 ne permettant de rivaliser avec les vrais objectifs macro et ainsi fournir des effets de très grande profondeur de champs, grossissements et détails, j’ai eu l’idée de rajouter quelques gouttes d’eau.
J’ai fait plusieurs essais, domptant les ombres, l’évaporation de l’eau, la mise au point, le cadrage et surtout mes bestioles simultanément, et la meilleure photo fut celle-ci.

« Vivre d’amour et d’eau fraiche »

Je suis repartie avec mes 2 acteurs (X) à la maison, dans l’espoir de les mettre en scène dans d’autres situations.
Mais comme d’habitude j’ai eu envie de cohérence, et pas que visuelle.
Si dans tous les exemples de macro-photo que j’ai vu seuls le sujet et ses détails sont importants, j’avais moi envie de raconter une histoire ou au moins de trouver un thème supplémentaire à l’idée de « photos de très petits sujets ».

A regarder ma première tentative « réussie » dans le thème donné, j’y ai vu 2 notions : amour et eau. L’expression « Vivre d’amour et d’eau fraîche » m’est donc naturellement venue à l’esprit.
J’avais trouvé un début d’axe. J’ai cherché les autres expressions avec « Amour » et d’autres avec « eau », et probablement inspirée par la chaleur caniculaire on est parti sur le thème de l’eau (les acteurs ont donc été virés ;p.), l’eau étant d’ailleurs une matière très intéressante niveau photo et qu’on a bien envie de continuer à travailler ultérieurement.

On a donc exploité ces expressions rafraichissantes le w-e suivant et la 1ère photo a trouvé une réponse graphique dans une photo ultra kitsh, style cohérent avec son titre « Une histoire à l’eau de rose ».
LUI a fait en sorte de trouver un angle permettant le reflet du bouton de rose dans les gouttes d’eau, et même si la rose est d’après moi LE sujet kitsh pas excellence et que je ne réutiliserai pas à l’avenir j’espère tester prochainement d’autre effets de reflets de l’environnement dans l’eau.

« Une histoire à l’eau de rose »

Ce même jour on a passé des heures à chercher de nouveaux « acteurs » pour éventuellement refaire la première photo. On a passé pas mal de temps à errer la tête vers le sol mais entre nous il était un peu tard pour proposer ce thème, c’est au mois de Mai qu’on trouve de jolis insectes partout – genre une coccinelle, là il fait bien trop chaud.
Après pas mal de temps on a fini par retrouver nos diaboliques bestioles sauf qu’elles n’étaient plus amoureuses :/ et rien à faire on n’a pas réussi à créer de nouveaux couples, on a donc conservé le 1ère photo.
Mais dans mes recherches, je suis tombée sur un joli criquet vert et – il faut le savoir – je suis super forte pour attraper ces bestioles depuis que je suis toute petite. Hop, la petite Sioux que je suis a donc mis Gemini dans un petit tube apporté pour l’occasion en faisant bien attention à pas le blesser et on l’a ramené à la maison.

Gemini est cascadeur, il a nagé pour nous dans un bac en plastique transparent que nous avons rempli d’eau et éclairé par une lampe led. Mais pas d’inquiétude Gemini était dans son tube, dans son sous-marin un peu quoi.
Après de multiples essais, hésitant entre « Nager en eaux troubles », « Se jeter à l’eau », on a opté pour « Pris entre 2 eaux » suite à une jolie photo réalisée plus ou moins volontairement et retournée pour magnifier l’effet et rendre la composition esthétique. (Et Gemini est reparti dans la nature, bien heureux d’être devenu mannequin).

« Pris entre 2 eaux »

Pour créer un nouveau diptyque, on a voulu réutiliser le bac d’eau et la lumière bleue-argentée. On avait tenté l’expression « Au fil de l’eau » en plein jour et en extérieur mais ça n’avait pas donné grand chose, on a réessayé ici oubliant pour le coup le sujet naturel (à part l’eau) et en juxtaposant fils de scoubidou transparents colorés à paillettes (oui j’ai ça dans mes tiroirs ^^) et fil de coton stressé pour la texture, enroulé sur une mini bobine.
Là encore, on a pas mal passé de temps et multiplié les essais, on a fini par avoir un résultat qui nous satisfaisait.

« Au fil de l’eau »

On aurait voulu avoir une goutte d’eau en l’air pour cette expression, mais l’appareil ne permettait pas de capter suffisamment de luminosité si on augmentait la vitesse. La prochaine fois on prendra donc un reflex :p

Cette dernière étape du concours fut franchement un peu pénible, on a eu du mal à trouver des idées, on a eu du mal à les réaliser, on n’est pas franchement contents du résultat mais bon c’était quand même chouette de devoir se creuser la tête et de faire en sorte de concrétiser les idées.

Mais ce n’était pas tout à fait tout : avant d’envoyer la série aux organisateurs du concours, j’ai fait en sorte d’améliorer les photos niveau contraste, luminosité,…
Vu que le mot d’ordre est de fournir des photos brutes de l’appareil, toute retouche non faite avec le WB550 est proscrite.
Ma technique a donc été de travailler les photos sur mon ordi pour voir vers quel résultat je voulais aller, de reprendre les originaux sur l’appareil et de jouer étape par étape  sur le contraste, la luminance, les balances de couleurs et le cadrage.
Pour le coup, je trouve l’amélioration nette et intéressante même si le fait de devoir créer une nouvelle photo par étape est un petit peu casse-pied.
Par contre, en les repassant sur l’écran d’ordi on constate une nette détérioration et une balance des blancs très loin d’être parfaite ce que je n’avais pas vu sur l’écran du WB550. Conclusion, en plus d’obtenir des photos trop sombres et des blancs bleus :/ je n’obtiens pas la cohérence de couleur que j’aurais souhaité avoir dans les diptyques et selon moi ça casse tout… mais heureusement il existe des vrais logiciels de retouches plus précis :p.

Photos brutes sans retouches

Photos retouchées sur le WB550 (fournies pour le concours)

Photos retouchées sur un logiciel de retouches photos
(utilisées pour les grands visuels dans l’article)

Et bien voilà! Ça c’est fait!
En espérant que le prochain concours photo auquel nous participeront sera réellement un concours photo, on a quand même beaucoup apprécié devoir se plier à des thèmes et trouver comment construire des photos avec des bouts de ficelles, c’est le cas de le dire ^^.