Shutter Island, méfiez-vous des apparences
J’attendais Shutter Island depuis des mois, interpellée par cette bande annonce qui laissait penser qu’on allait découvrir un univers empli de démence une fois débarqués sur l’île.
J’avais donc extrapolé, imaginé déjà le film et ce que j’allais y trouver, en partie en tout cas, sauf que je m’étais trompée…
Je suis donc légèrement perturbée et déçue parce que j’avais envie de folie, de démence, non pas juste évoquée mais clairement explicite, montrée, détaillée. Oui je sais j’ai envie de choses étranges, mais je trouve aux asiles rétro un certain charme ^^.
Mais la folie est ici abordée de manière plus subtile, plus intellectuelle, ce qui n’en est pas moins intéressant, au contraire diront certains.
Je me suis donc retrouvée perplexe mais par moins prise par le scénario qui bien qu’au rythme assez lent sait garder notre attention.
Évidemment retrouver Léo est toujours un plaisir, j’aime aussi beaucoup Mark Ruffalo que j’avais découvert dans les Frères Bloom. L’univers 50’s in USA est aussi assez savoureux, d’autant qu’il est entouré d’un mystère assez pesant et subtilement angoissant. Rajoutez au suspens des traumatismes de la 2nde guerre et le tableau est complet.
Le film ne commence pas où il se termine et nous emmène, en passant par plusieurs niveaux de lecture, vers quelque chose auquel on ne s’attendait pas – pour la plupart puisque j’en connais certains qui avaient tout compris depuis le début, c’est ballot, parce que à part ça il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n’est une jolie photographie, sombre et inquiétante et de très jolies mises en scène.
Bref, un avis mitigé. J’en connais plusieurs qui ont trouvé tout ça bien ennuyeux, de mon côté je n’ai ni adoré ni détesté…