Papapaparanormal Activity

On en a mis du temps à le voir Paranormal Activity, j’avais eu les quelques échos pré-sortie du succès outre-atlantique et depuis j’avais fermé mes écoutilles.

On s’est donc retrouvé dans une petite salle, celle de l’UGC Orient-Express pour ceux qui connaissent (qui offre les vibrations du métro si on fait gaffe ^^) en compagnie de max 6 autres spectateurs prêts à tenter l’expérience.
Et finalement, ça n’était pas plus mal, parce que disons-le plus y’a d’monde, plus y’a d’cons et que dans ce genre de film, il faut se laisser envahir par l’ambiance et surement pas être dérangé par l’écureuil-mangeur-frénétique de pop-corn juste à côté de vous.

Tout ça pour dire que grâce à ces conditions, je suis rentrée dans ce film à tout petit budget en 2 secondes, et que j’y suis restée tout du long – et même longtemps après.

Et ça faisait longtemps que je n’avais pas été autant flippée \o/.

Soyons clair, il ne se passe à peu près rien. Les images sont de qualité amateur (normal c’est un peu à la Blairwitch), les « acteurs » sont mauvais (parce qu’à leur place je réagirais de manière super plus hystérique si il m’arrivait ce qu’il leur arrive) ce qui n’aide pas à rendre le truc crédible, et pourtant…
J’étais cramponnée au bras de LUI comme une gamine, à sursauter voire à lâcher un petit cri de temps en temps, à remonter mes jambes de peur que la chose effrayante qui se passe dans le film ne se passe dans la salle. Bref, j’ai marché à fond.

Ceci s’explique peut-être par le fait que ce film me rappelle toutes mes trouilles de gamines, à voir des formes derrière le fauteuil de ma grand-mère, à entendre des sons étranges toujours à la même heure, à trembler de trouille seule dans une grande maison avec des grandes baies vitrées et des arbres dansants dans la nuit… j’ai d’ailleurs toujours du mal avec les placards ouverts et les pieds en dehors des draps ^^.

Bref, ce film est terriblement simple et réveille des craintes primaires, pour peu qu’on se laisse y prendre (LUI est resté en dehors tout le long, il n’a donc pas accroché du tout).
Cette extrême simplicité est rafraichissante face à un cinéma qui fait désormais la course aux effets spéciaux. Ceux du film sont hyper limités, mais bien faits hein, et montrent qu’avec très peu on peut faire beaucoup.
Reste à savoir à quel H2 vous ressemblez le plus pour savoir si vous devez le voir ou non, une seule exigence, réunissez les conditions – mentales aussi – pour rentrer dedans sinon il est clair que vous perdrez votre temps.