Etrange et troublant Never let me go
Keira Knightley à l’affiche, une bande annonce révélant un étrange scénario, j’ai embarqué ma petite tribu ciné voir Never let me go, en sachant par avance que ça ne serait pas marrant mais en esprérant que ce soit bon.
Je crois n’avoir jamais vécu de telle expérience cinématographique.
En bref, j’ai passé les 3/4 du film à d’une certaine façon m’ennuyer, un événement a fini par donner sens à tout ça, à me retourner littéralement en une fraction de seconde.
Je suis néanmoins sortie mitigée, mais au fur et à mesure j’ai « digéré » cette histoire, ce film, et il m’est de plus en plus apparu comme excellent.
Pas de cette excellence qui donne envie de le voir, non ce film est une souffrance de part son récit dérangeant, mais de celle qui fait dire qu’il y a une vraie intelligence derrière tout ça tant la subtilité, l’élégance et le trouble sont bien employés.
Adapté d’un roman et voulant visiblement volontairement coller au plus proche de celui-ci, je ne suis pas capable de dire d’où vient précisément cette poésie glauque, mais ce mélange d’amour, de sacrifice, d’autre réalité n’est pas gratuit.
Il met le doigt, de manière déroutante certes mais le moins vulgairement qui soit, sur des sujets forts, puissants, terriblement humains, terriblement possibles, et interroge.
Le jeu d’acteurs du triangle amoureux est superbe de finesse, la photographie à la fois simple mais empreinte elle aussi d’un sentiment douloureux.
Le rythme irritant de lenteur joue sur notre frustration faisant peut-être échos à celle du devoir de ses personnages, je ne sais p. Je me demande si celui-ci n’aurait pas pu être traité de manière plus prenante sans pour autant perdre de son sens, la séance aurait été moins lente…
Difficile de conseiller une telle oeuvre, je vous laisse aviser…